(Où l’on verra le héros, qui sera aussi le lecteur de cette histoire, réceptionner sa LoveDoll un cutter à la main)
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Mercredi 5 août.
Enveloppée de la tête au pied dans du papier bulle, elle est nue, allongée dans l’entrée, et inerte. Une paille sort d’un orifice de l’emballage au niveau de ses lèvres. Ma LoveDoll est inerte, certes, mais vivante. Il faut bien qu’elle respire.
C’est le dernier modèle, la version 3000. Elle arrive directement de l’usine, j’avais réussi à avoir le premier exemplaire – pas peu fier.
J’ai les ciseaux à la main, prêt à la déballer, mais une autre idée me vient en tête. Je bouche la paille avec le doigt, pour voir. Son corps commence à s’agiter.
Alors je retire le doigt … puis je remets le doigt … je retire le doigt … puis je remets le doigt.
Panique sous le plastique !
Mais pas un son ne sort de sa bouche, ses yeux ne s’ouvrent pas non plus. Je triche, ce n’est pas ce qui était prévu, mais elle jouera son rôle jusqu’au bout, coute que coute et vaille que vaille. Je la connais, ma Clochette. Dans le sexe, elle y met tout son coeur et tout son cul.
Elle pompe sur sa paille désespérément, et moi goguenard, j’imagine avec gourmandise ses pensées : « Salaud, ce n’est pas ce qui est écrit dans le scénario ». Il allait y avoir des représailles à la sortie de notre petit jeu de rôle.
Je me pourlèche d’autant plus de la situation que c’est elle qui nous avait inspiré l’idée de la LoveDoll, dimanche dernier.
On était en train de se masturber mutuellement, assis et les yeux dans les yeux sur le lit (le premier des deux qui bat des cils a perdu) … elle m’astiquait le manche, donc, lorsque je l’ai poussée en arrière. Mais au lieu de son petit cri habituel, elle a fait « Ma-ma ! » d’une petite voix de poupée.
On s’est regardé, surpris tous les deux, et son visage a alors changé d’expression, en extase. Elle s’est rassise au plus vite, je l’ai de nouveau poussée en arrière : « Ma-ma ! »
Ce fut alors frénétique, inouï. Pour tester, on a baisé dans toutes les positions. A la verticale, elle gardait les yeux ouverts, le regard fixe. À l’horizontale, dès que je la poussais, elle fermait les paupières en faisant « Ma-ma ! ».
Verticale, horizontale, verticale, horizontale. On était dingue. Elle m’a rendu dingue.
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Pour l’heure, elle est là, allongée dans l’entrée, dans son rôle de LoveDoll direct sortie d’usine et prisonnière de son sarcophage de papier bulle. À ma merci et suffocante.
Alors, magnanime, je retire finalement mon doigt et elle se calme petit à petit.
Il faut maintenant la déballer. Mais je jette les ciseaux, et prends un cutter à la place.
De toute façon, représailles pour représailles, autant continuer à tricher …
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La suite, c’est ici : www.vapeursdalcove.fr/ld3000-02
Mais non … pourquoi ça s’arrête ? C’est loin mercredi prochain.
Inhumain … Je boude
Je prends cela comme un compliment ThéOdora. Merci 🙂
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