Wyylde the fuck ? – – – (les soirées Wyylde)

5 août 2017, fin de matinée – Le Cap d’Agde – Village naturiste

Il fait beau. Clochette est partie faire du shopping, et je l’attends, café crème et carpe diem à la main. Aux tables d’à coté, des libertin.es émergent tout comme moi de leur nuit. Les regards se croisent, pas encore curieux, pas encore interrogateurs et en recherche pour la nuit de nouvelles coquettes ou quéquettes (Hum, désolé ! Pas encore réveillé). Quelques mots s’échangent pour ceux-celles qui se connaissent ou se reconnaissent : « Bonjour » , « Vous étiez où hier soir ? » … Les propositions plus explicites et le sexe free style, cela commencera plus tard. Vers 17h sur la plage de la Baie des Cochons ou après, dans un des clubs échangistes du village.

Et donc, il fait beau.

Il fait même très très beau. Et, autant le dire : qu’est-ce qu’il fait beau dans ma vie avec Clochette en ce moment ! Mais hum, bon, je m’égare. Faut dire que Clochette est encore plus craquante en platine – son coup de folie d’avant hier, chez le coiffeur – qu’en brune, et j’ai du mal à penser à autre chose.

Bref, je reprends : Le Cap, terrasse, « bonjour », « blablabla » … et de ces conversations décousues entre coquin.es au réveil, nous avons appris il y a quelques jours qu’une soirée Wyylde se profilait au Cap pour le 11 août prochain. Malheureusement, nous serons déjà rentrés sur Paris.

Mais ce matin, en attendant Clochette, je me souviens …

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C’était début juin, la soirée Wyylde Wyylde West à Paris et la musique de DJ FOU (j’y reviendrai, à ce phénomène, un peu plus bas).

Pour une fois, nous n’étions pas les uns sur les autres (ah, que j’aime les soirées « couples only »). Pour une fois nous étions dans un beau lieu, sur deux niveaux, sans déco de pacotilles. Oui, les cactus en bois m’ont fait marrer. Oui, les références aux cowboys et aux indiennes étaient kitchissimes, mais de bon goût ; et surtout : sans prétention, sans boursouflures. Nous étions toutes et tous là pour faire semblant d’être au Far West, avant de baiser, pour faire « comme si », avant de fouetter ou se faire fouetter (pour ceux-celles qui aiment), et surtout, sans se prendre le chou avec les postures si hétéro-normatives des clubs et soirées échangistes d’aujourd’hui. Bref, une ambiance joyeuse et bon enfant.

Et d’ailleurs, cela s’est bien vu lorsque tout le staff est venu faire un salut sur scène à la fin du spectacle d’ouverture. Que ce soit pour les soirées sexe ou autres, j’aime quand les orgas prennent leur pieds à organiser. « Le plaisir se partage » dit-on. Et bien, ces zozos et zozottes là, chez Wyylde, ont tout compris. Ils et elles étaient hilares, déconnants entre eux, tout en restant très pro, l’oeil partout, de ce que j’ai constaté pour le reste de la soirée. Ils s’éclataient sur scène, et nous, nous nous éclations à les voir s’éclater. C’était un excellent début.

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Et puis : DJ FOU.
Le BA-B-A du succès d’une soirée, c’est, je pense, de savoir s’entourer, de savoir construire la bonne équipe. Alors un grand Bravo à l’équipe de Wyylde.

Tout d’abord, le gus arrive sur la scène, personne ne fait trop attention à lui. Il raconte quelques mots, lance un beat – genre clavecin électro au ralenti, et retire sa veste. Je n’écoute pas. Je suis avec quelques ami.es à papoter de tout et de rien. Clochette chaloupe doucement à mes cotés.
Puis la musique s’accélère progressivement, l’arpège de clavecin devient plus hypnotique, tourne en boucle. La basse et les drums entrent dans le flow. DjFou commence à haranguer la foule, par bribes. Je ne fais pas encore attention. Puis d’un coup, il arrête le flow. Tout le monde se tourne vers lui, il lance une vanne supersonique, puis relance le son. La foule commence à crier, à frapper dans les mains au-dessus des têtes. Moi aussi. Je vois les seins de Clochette, blancs et magnifiques, comme pris de transes. Moi, pas mieux. Les conversations s’arrêtent autour de nous. Tout le monde est tourné vers l’autre déglingos, là-bas sur scène. La musique va de plus en plus vite. DjFou arrête encore la musique, ça gueule de partout, puis reprend. Il se penche en avant, attache ses cheveux longs au sommet du crane, puis se relève, un palmier sur la tête. Une clameur de dingue retentit. Apparement c’est un rituel qu’attendait ses aficionados.

Et alors là, ça part vraiment. C’est un show de malade qu’ils nous fait. Il sort punch line sur punch line, à 30 secondes d’intervalles, et la musique repart à chaque fois, de plus en plus démente. Je me colle à Clochette. Je sens mes tripes qui se tordent, le désir qui monte, porté par la musique qui nous emporte.

Le sexe est l’aboutissement de la danse, du beat et une femme n’est jamais aussi belle que sous les décibels. Personne ne baise encore, non, mais tout le monde en a envie, tout le monde transpire et mouille de partout … j’exagère à peine.

Alors bravo à Wyylde d’avoir organisé cette soirée, si sexe et si festive, qui s’est continuée jusque très tard dans la nuit.

Putain, pourquoi je ne suis pas au Cap le 11 août ?

D’Ange

 

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P.S. : la prochaine soirée Wyylde aura donc lieu le 11 août à partir de 21H sur la Glamour Beach, dans le village naturiste du Cap d’Agde … mais est déjà complète.

P.P.S – Pour en savoir plus sur DjFou, c’est ici :

https://www.facebook.com/djfoulevrai/

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