Tangue-Haut

Dès les premiers instants je suis pris à son piège
Toute ma volonté en moi se désagrège
Elle ordonne, j’obéis, je rentre et je la suis
Un couloir, un salon éclairé de bougies

Elle me fait dévêtir par des servantes huilées
Qui m’habillent Hidalgo, mais la verge dévoilée
Puis commence, quand elles sortent, le son d’un fier tango
Alors Madame s’avance, dans les hanches un cargo

Elle me dit « Masse-moi ! » – tombe sa robe écarlate –
Se retourne et s’assoit, sur son dos ma verge claque
Je ne peux résister à ses blanches épaules
Je vais pour l’embrasser, elle me gifle : « Holà, Drôle …

je ne veux ce soir que le Tangue-Haut de tes mains
Pétris-moi, masse-moi jusqu’à demain matin
Fais-moi bien jouir dix fois, et crier deux cents fois
Et peut-être qu’à l’aube, oui, tu me baiseras »

Alors coule la musique tout au long de la nuit
Bandonéons suaves ou piano plus hardi …
Je dépose mes mains aux pieds de ma Maîtresse
Qui dévastent son corps d’argentines caresses

Sur le pouf, dans le lit, du fauteuil au buffet
J’obéis à Madame qui jouit de mes méfaits
Moi, je meurs de désir, ça lui fait tant plaisir
Qu’au matin elle me laisse enfin, oui, la saillir

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